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Chapitre 22 - À l'abri mais pour combien de temps ?

Des formes massives, rugissant et hurlant alors qu’elles s’avançaient doucement vers la foule.

Leurs yeux brûlants d'une lumière rouge maléfique, leur peau grise et écailleuse luisant dans les éclats des explosions lointaines.

Leurs griffes cliquèrent sur le sol alors qu’ils marchaient à 4 pattes vers la foule, annonçant une ruée dévastatrice.

La foule explosa de panique instantanément. 

Les gens commencèrent à se bousculer encore plus violemment, certains se précipitant vers l’abri, d'autres fuyant dans toutes les directions possibles. Les cris de terreur se mêlèrent au bruit des pas précipités, et la foule sembla devenir une masse désordonnée de corps en folie, paniquée à l’idée de se faire engloutir par ces créatures.

Les soldats en poste, jusque-là un peu perdus dans le tumulte, réagirent en un instant. Des fusils se levèrent, et des tirs résonnèrent dans la nuit. 

Le bruit des balles se mêlait aux hurlements des monstres et aux cris d’effroi des civils. Les soldats semblaient avoir été pris de court, mais leur réactivité fut immédiate.

Un officier cria, ses ordres résonnant dans la nuit :

« Fermez les portes ! Fermez les portes maintenant ! »

Le son du métal cliquetant et des mécanismes de verrouillage résonna alors que les grandes portes de l'abri commençaient lentement à se fermer de haut en bas. L'air vibrait sous la pression, mais Adam savait que chaque seconde comptait.

Il serra Léo plus fort, sentant son petit frère trembler dans ses bras. Il ne savait pas combien de temps ils avaient avant que ces portes ne se referment complètement.

Les soldats, toujours en train de tirer, étaient accablés par la horde monstrueuse qui se rapprochait. Les balles frappaient les créatures, mais elles semblaient à peine affectées.

Bientôt, les premières victimes apparurent dans la foule.

Du sang gicla dans tous les sens en même temps que des cris de terreur étaient poussés.

Les soldats continuaient de tirer, mais ces bêtes semblaient immortelles.

Plusieurs soldats confiants dans leurs arts martiaux s’approchèrent, l’épée à la main.

Mais très rapidement, la disparité se fit remarquer, et tous ces soldats moururent à la première griffe de ces monstres.

Adam, sentant la masse de la foule derrière lui, fit un dernier effort pour se faufiler à travers l’étroit espace restant.

Avec un dernier coup de coude et une poussée désespérée, il réussit à passer l’étroit passage. Ils étaient à l’intérieur. Ils étaient en sécurité… enfin.

Puis il jeta un coup d’œil derrière, et vit des personnages complètement désespérés essayer de passer sous les portes.

Mais après quelques secondes, les portes se refermèrent complètement avec un fracas sourd, écrasant par la même occasion de nombreuses personnes.

Du sang humain gicla sur le visage d’Adam et Léo, effrayant les deux au plus haut point.

Léo commença à pleurer d’une manière incontrôlable dans les vêtements d’Adam.

« Grand-frère, j’ai peur, j’ai trop peur…je veux que tout redevienne comme avant.. »

« Je veux revoir papa et maman ! »

Adam ne pouvait pas se morfondre comme Léo, bien que l’envie ne lui manquait pas.

« Ne t’en fais pas, maintenant nous sommes en sécurité et papa et maman sont super forts ils iront bien. »

« Tout redeviendra bientôt comme avant. »

Il disait ces paroles, mais Adam lui-même avait du mal à y croire, surtout en sentant le sang frais humain couler de son visage sur ses vêtements et ceux de Léo.

À l’extérieur, les bruits des combats, des tirs et des cris déchirants continuèrent pendant quelques minutes, puis s’éteignirent dans un silence glacé.

C'était comme si le monde entier s’était figé, comme si tout avait cessé d'exister dehors, en dehors de ces murs de métal.

À l’intérieur de l’abri, un calme angoissant s’était installé. Les gens autour d’eux semblaient aussi choqués qu'Adam. Aucun bruit, à part les souffles haletants et les pleurs des enfants, ne venait briser le silence.

Les portes étaient désormais scellées, mais l’incertitude restait lourde.

Après un certain temps de silence, un bruit sourd brisa le calme. Les monstres extérieurs avaient trouvé une cible à leur frustration et se lancèrent contre la porte blindée de l'abri avec une furie renouvelée.

Cela fit émerger une nouvelle vague de chaos.

« Timmy ! Timmy, où es-tu ?! » cria une mère, ses yeux éperdus d’effroi cherchant frénétiquement au milieu de la foule.

Un autre père courait, en appelant son fils avec un ton tremblant : « Michael ! Michael, réponds-moi ! Où es-tu, mon garçon ?! »

Ces appels étaient de plus en plus fréquents, des désespoirs lancés dans la foule panique, sans aucune réponse.

Chaque cri résonnait comme un coup de poignard dans l’air lourd de tension, mettant en évidence l’étendue de l’urgence et l’anxiété qui envahissaient chaque coin de l’abri.

Des femmes serrèrent leurs enfants contre elles, tandis que des pères cherchaient frénétiquement leurs fils et leurs filles dans la foule en furie en criant leur prénom.

Dans le chaos, il était compliqué pour les familles de rester ensemble.

Adam, qui avait trouvé un mur sur lequel s’adosser avec Léo, sentit la panique monter.

Son petit frère était crispé, ses yeux pleins de larmes. Il le serra encore plus fort dans ses bras, essayant de lui donner un sentiment de sécurité au milieu du chaos.

« Léo, tout va bien, on est à l'abri, c’est juste un bruit effrayant, mais on est en sécurité. » dit Adam d’une voix aussi calme que possible, essayant de cacher son propre frisson d’anxiété.

Léo hocha doucement la tête, encore tremblant, tandis que Adam sentit son cœur se serrer de plus en plus. Il savait que le pire était loin d’être derrière eux, et chaque seconde qui passait augmentait la pression dans l’abri.

Pendant ce temps, les monstres continuaient de frapper les portes, avec des bruits de plus en plus intenses et plus violents à chaque coup.

Les vibrations du métal de la porte se faisaient de plus en plus puissantes, presque comme si une tempête venait de l’autre côté. 

Les monstres semblaient déterminés à forcer leur passage, et leurs hurlements rauques traversaient aisément les murs épais de l’abri.


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