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Chapitre 24 - Rentrer à la maison !

Et comme prévu, au fil du temps, les bruits de fusils, de bombes et autres diminuèrent pour finalement totalement cesser au bout de 5 longues heures d'attente dans l’abri.

En même temps, Adam remarqua que le chef d’escouade semblait recevoir des nouvelles de temps en temps via une oreillette.

À chaque fois son expression semblait s’adoucir légèrement, ainsi Adam n’était pas très inquiet.

Il semblait que les nouvelles étaient plutôt bonnes d’après les expressions du chef d’escouade.

Enfin, après un énième appel, le chef d’escouade hocha la tête à plusieurs reprises puis après la fin de l’appel il se dirigea vers la foule.

« L’attaque sur la ville est désormais terminée ! »

« Vous pouvez rentrer chez vous ! »

« Pour ceux qui ont eu leur maison détruite, vous pouvez vous diriger vers la mairie qui vous attribuera des chambres temporaires, le temps de réparer les maisons concernées ! »

Ces nouvelles réjouirent tout le monde.

« Quelle bonne nouvelle, notre ville n’a pas été détruite ! » 

« Papa, ça veut dire qu’on va pouvoir rentrer à la maison ? »

« Oui, fiston ! Et pour l’occasion je vais te préparer ton repas préféré ! »

« Ouais ! Dépêchons-nous ! »

En même temps Léo regarda Adam avec des yeux pétillants.

« On est en sécurité maintenant ? »

« Oui, les soldats, papa et maman nous ont sauvés. » répondit Adam avec un doux sourire.

« Génial ! Qu’est-ce qu’on attend ? Dépêchons-nous et rentrons à la maison ! »

Léo bondit des bras d’Adam et le tira par le bras, visiblement très excité.

Alors qu'Adam et les autres survivants sortaient enfin de l'abri, le ciel semblait plus clair qu'il ne l'avait été depuis des jours, comme si la menace qui pesait sur eux s'était dissipée.

Peut-être aussi parce qu’ils venaient de passer la nuit dans un abri avec seulement quelques ampoules qui les éclairaient.

En même temps, les guerriers de la 8ème escouade crièrent :

« Faites attention sur le chemin du retour, et suivez bien les panneaux indiquant les zones qui ont été sécurisées ! »

« Il se peut que quelques monstres se cachent encore, mais ne vous en faites pas, nos guerriers sont à leur poursuite ! »

Adam accompagné de Léo rentrèrent chez eux, entourés de nombreuses personnes. Mais c’était très calme dans la foule.

Tout le monde observa leur ville meurtrie, mais toujours debout. Les rues étaient jonchées de débris et de véhicules détruits.

Quelques taches de sang ici et là, montraient l’horreur qui s'était déroulée pendant cette nuit.

Adam et Léo marchèrent vingt minutes avant de rentrer chez eux.

Heureusement, leur maison n’avait pas été détruite.

La première chose que fit Adam fut d’aller dans le canapé et d’allumer la télé afin d’obtenir les dernières nouvelles.

Directement, il atterrit sur la chaîne nationale du royaume tandis qu’un présentateur présentait le bilan de l’invasion.

[Flash info !]

« Bonjour à tous, je me trouve actuellement dans la ville du Kantas où une épidémie de monstres a éclaté. Cette épidémie a duré pendant 9 longues heures, et le bilan est lourd. Les autorités locales comptent déjà plus de 12 000 victimes, blessés compris, dans cette ville de 100 000 habitants. Lorsque tout sera comptabilisé, Il est très probable que, comme dans des événements similaires, plus d’une personne sur 3 ait été blessée durant cette catastrophe, la plupart à cause des grands mouvements de foule ou des chutes accidentelles durant la fuite. »

« Du moins, le bilan prévisionnel reste assez léger comparé à d’autres épidémies de même ampleur grâce à l'intervention rapide des huit grands maîtres du Kantas. Ces héros ont non seulement protégé les murs, mais ont également anéanti les principales forces des monstres, sauvant des dizaines de milliers de vies. »

Adam sentit son cœur se serrer en entendant ces mots. Il n'avait jamais réalisé à quel point ces maîtres étaient puissants, mais il savait aussi que leur intervention signifiait que ses parents, qui se battaient près des murs, avaient peut-être eu une chance de survivre.

« Bien évidemment, les soldats de la ville ont fait preuve d’un courage sans précédent, des témoins disant que de nombreux soldats ont utilisé leur corps pour ralentir les attaques des monstres sur les abris, sans quoi le nombre de victimes aurait été bien plus élevé. »

En entendant cela, Adam hocha la tête sans s’en rendre compte.

En y repensant, si ces soldats ne s’étaient pas sacrifiés, son frère et lui n’auraient jamais eu le temps de rentrer dans l’abri.

En sachant cela, il poussa un lourd soupir de soulagement mélangé à de la peur persistante.

Tandis qu’il écoutait les informations, il entendit la porte de sa maison s’ouvrir.

« Léo, Adam ? Vous êtes là ? »

Une voix féminine résonna dans la maison.

Léo qui était partie grignoter dans la cuisine, en sortit précipitamment et se jeta dans les bras de ses parents.

« Maman, papa, j’ai eu si peur ! » cria-t-il en pleurant.

« Tout va bien maintenant ma chérie, tout va bien. » rassura Eva avec une douce voix.

Adam se leva également et leur adressa un sourire.

Une lourde pierre pesant sur son cœur venait de tomber.

Cette peur de se retrouver à nouveau orphelin était vraiment horrible.

Ainsi il nageait dans le bonheur en voyant ses parents revenir en vie.

« Vous devez avoir faim maintenant ! »

« Très faim ! » répondit immédiatement Léo avec des yeux excités.

« Alors faisons à manger. » répondit doucement Eva avec un sourire.

En même temps, Eric adressa un regard lourd de sens à Adam.

Mais ce dernier ne comprit pas pourquoi son père le regardait comme ça.

Il essaya de parcourir les souvenirs de cette vie, mais même son prédécesseur n’avait jamais croisé ce type de regard venant de son père.

Ainsi il le regarda juste avec confusion, mais Eric n’expliqua rien alors qu’il le rejoignit dans le canapé et regardèrent ensemble les nouvelles.

Pendant le repas plus tard, ses parents évoquèrent vaguement les combats et la puissance de combat des maîtres, mais ne dirent rien de précis.

Adam devinait que ses parents cachaient des secrets, mais il ne savait pas quoi.

Dans ses souvenirs, sa mère était une maîtresse d’école pour les enfants de moins de 5 ans tandis que son père était un simple mécano dans l’armée.

Quelques jours plus tard, une autre nouvelle bouleversait la routine d'Adam.


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