Ce talent était déterminant pour l’avenir de chaque citoyen du Royaume.
Ainsi le jour de réveil était devenu une tradition dans le royaume : chaque adolescent de seize ans avait la chance de réveiller son propre talent.
Et le Royaume dépensait beaucoup d’argent afin de former les jeunes talents, après tout la faille était toujours bien présente dans le ciel.
Il était possible qu’à l’avenir une autre invasion se produise.
Adam se raidit en comprenant que ce monde n’était pas si paisible.
« À quoi tu penses mon amour ? »
La douce voix de sa mère résonna dans l’esprit d’Adam.
« Non, non, à rien. » répondit Adam avec un léger sourire crispé.
« Hum…ok. Et ça va, tu n’es pas nerveux ? » demanda à nouveau sa mère inquiète.
« J’ai l’impression que c’était hier que tu étais encore un petit garçon jouant dans le jardin avec ton bâton en guise d’épée. Et maintenant, tu es déjà prêt à réveiller ton talent ! » la voix de sa mère résonna mais cette fois d’une nouvelle vivacité.
Clairement, ses émotions changeaient à une vitesse extraordinaire.
Son petit frère bondit sur sa chaise, les yeux pétillants.
« Moi aussi, moi aussi je veux éveiller mon talent ! »
Le doux rire de sa mère pouvait être entendu suite aux exclamations du petit frère.
« Toi tu devras attendre encore un peu avant de pouvoir éveiller ton talent mon chérie. »
De son côté, son esprit tourbillonnait. Ce monde, avec ses possibilités infinies, contrastait brutalement avec la simplicité de son ancienne vie sur Terre.
Il se sentait à la fois curieux et terrifié. Et si... et si son nouveau corps n’éveillait pas un bon talent ? Que ferait-il ?
Sa mère, semblant deviner son malaise, posa une main rassurante sur son épaule.
« Ne t’inquiète pas, mon grand. Peu importe le résultat, nous serons toujours fiers de toi. »
Ces mots touchèrent Adam bien plus qu’il ne l’aurait cru. La chaleur et le soutien qu’ils contenaient lui donnèrent une nouvelle force. Il n’était plus seul. Il avait une famille ici, une raison de réussir.
Après le petit-déjeuner, Adam quitta la maison avec son frère qui trottinait joyeusement à ses côtés.
Après avoir pris un petit déjeuner rapide, Adam quitta l’appartement pour se rendre au lycée.
La ville, vaste et animée, grouillait de vie dès les premières heures du matin. Des voitures survolaient les voies aériennes réservées, tandis que les passants, certains habillés en tenues classiques et d’autres en armures légères, se pressaient sur les trottoirs.
Adam arriva rapidement devant l’imposant bâtiment de son lycée, une structure moderne mêlant du métal spécial et du verre, ornée de drapeaux et de symboles liés à l’histoire du Royaume.
Dans un grand amphithéâtre, des élèves de première année et de deuxième année au lycée furent réunis.
Le brouhaha ambiant reflétait une variété d’émotions : excitation, peur, impatience.
Sur l’estrade centrale, un cercle complexe était gravé sur le sol, ses runes scintillant d’une lumière douce.
Le directeur, un homme aux traits sévères mais à la voix bienveillante, prit la parole.
« Chers élèves, aujourd’hui est un jour déterminant pour vous. C’est ici que vous découvrirez votre talent, cette part de vous-même qui vous guidera dans l’avenir. Approchez un par un, et entrez dans le cercle. »
« Ce talent sera très important pour savoir dans quelle mesure vous pourrez pratiquer les arts martiaux ou magiques.»
Suite au petit discours d’introduction du directeur, le premier élève appelé monta sur l’estrade, visiblement anxieux.
Une lumière dorée jaillit autour de lui, et quelques secondes plus tard, un arc spectral apparut entre ses mains.
Lorsqu’il le saisit, une flèche d’énergie pure se matérialisa sous les yeux choqués du jeune homme.
« C’est donc mon talent ? » se chuchota-t-il à lui-même.
La salle éclata en applaudissements.
« Bien, très bien. Ce talent te permettra peut-être de devenir un maître dans le futur, jeune homme. » commenta la directeur avec satisfaction.
En entendant ces paroles, Maxime se remémorra certaines choses.
Après avoir éveillé son talent, il était possible de pratiquer des techniques.
Pour la grande majorité des personnes, ils pouvaient pratiquer des techniques d’artistes martiaux.
Ces techniques permettaient de renforcer le corps humain jusqu’à un point surhumain.
Mais une différence de pouvoir très significative apparaissait entre différents artistes martiaux.
Ainsi, plusieurs domaines d’arts martiaux furent créés :
Apprentis guerriers, guerrier, maître et grand maître.
Adam avait connaissance du fait qu’il y avait d’autres rangs plus élevés, mais il n’en savait pas plus à cause des limites de son propre statut et des informations bloquées par les autorités du royaume.
Dans le Royaume de Keria, il était dit que les hommes les plus forts se trouvaient au stade de grand maître.
Généralement les villes étaient protégées par plusieurs maîtres, avec un minimum de 3 maitres.
Pour qu’il y en ait plus que 3, cela dépendait de la population de la ville, de son développement économique mais aussi de la chance tout simplement.
Dans la ville de Iris, la ville où résidait Adam, il y avait 8 maîtres bien qu’il était possible qu’il y en ait plus.
Il y avait le seigneur de la ville, le commandant en chef de l’armée de la ville et 3 directeurs d’écoles dont le directeur de l’école d’Adam et 3 chefs de famille.
Par ailleurs, la vitesse de pratique dépendait grandement de la compatibilité entre son talent et les techniques d’arts martiaux..
À tel point que la grande majorité des techniques d’arts martiaux ne pouvait pas être pratiquée sans une compatibilité suffisante.
Adam savait par exemple que si ce jeune homme pratiquait l’archerie, il progresserait beaucoup plus rapidement que d’autres personnes car son talent permettait de manifester un arc.
Et au vu de la qualité de l’arc, son talent lui-même ne devait pas être mauvais, d’où les remarques du directeur.
Le jeune homme en question était également très heureux, il fit disparaître très facilement l’arc dans ses mains, et s’inclina légèrement en direction du directeur avant de redescendre les escaliers de la scène.
Puis ce fut au tour d’une fille. Une lumière bleutée l’enveloppa, révélant deux dagues scintillantes.
Elle exécuta une série de mouvements rapides, ses lames laissant des traînées lumineuses dans l’air.
Les murmures admiratifs parcoururent la foule.
Le directeur hocha également en direction d’elle, visiblement satisfait de la qualité des talents manifestés par les étudiants sous sa responsabilité.
D’autres élèves montèrent sur l’estrade et réveillèrent leur talent les uns après les autres.
Tous réussirent à réveiller leur talent, et manifestèrent des armes.
Les épées et les lances étaient les armes les plus communes avec un taux d’éveil de 30% chacun.
Ensuite il y avait les arcs représentant 20% des talents tandis que les dagues représentaient 10% du montant total.
Les 10% restants étaient répartis entre diverses armes uniques mais pas forcément très utiles à cause du manque de manuel pour pratiquer.
Plus les armes étaient rares, moins il y avait d’humain ayant créé des techniques à leur sujet. C’était logique.
Ces armes concernaient notamment les boucliers, les hallebardes ou encore les arbalètes.
« C’est bien dommage, j’ai l’impression que cette année encore aucun élève ne réussira à réveiller une affinité à un élément. Seulement des armes furent manifestées. » soupira discrètement le directeur.
Un professeur à côté de lui l’entendit et murmura :
« On n’y peut rien directeur, ces étudiants ont des origines ordinaires et notre méthode pour réveiller leur talent est également tout à fait standard. »
Le directeur se contenta d’hocher la tête avec une légère amertume.
Bientôt le nom d’Adam fut appelé, ce qui fit battre son cœur à mille à l’heure.
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